collectif CONTRAST

consentement capacité contrainte santé mentale

 Entre 2013 et 2017, le collectif CONTRAST a rassemblé des chercheurs de différentes disciplines -sociologie, droit, philosophie- dans le but d’étudier les recompositions des régulations des pratiques contraignantes dans le soin, tout particulièrement dans le domaine de la santé mentale, et les formes prises par le recueil du consentement. Il s’est organisé autour de différents programmes de recherche.

Ce blog n’est plus actif : vous y trouverez les travaux réalisés au sein du collectif, notamment les événements scientifiques, les publications, l’historique des actualités liées à cette thématique, et les ressources mises à disposition pendant cette période.

Pour suivre les nouvelles activités des membres, voir Confcap Capdroits et Non Conformes.


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Octobre 2018, l’ouvrage issu des travaux du collectif Contrast est paru

Publié sous la direction de Livia Velpry, Pierre Vidal-Naquet et Benoît Eyraud, et intitulé «Contrainte et consentement en santé mentale – Forcer, influencer, coopérer», l’ouvrage collectif sort aux Editions PUR, collection « Le Sens Social ».  Il rassemble les résultats des enquêtes empiriques menées par les membres du collectif Contrast dans le champ de la santé mentale, contextualisant les dilemmes engendrés autour de la régulation des pratiques de soins.

En téléchargement : table des matières introduction4ème de couvertureauteurs.
Avec ce lien : commander le livre aux Editions PUR.


« Choisir et agir pour autrui », Editions Doin-John Libbey, 2018

Dirigé par Benoît Eyraud, Julie Minoc et Cécile Hanon, l’ouvrage collectif « Choisir et agir pour autrui ? Controverse autour de la convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées » vient de paraître aux éditions Doin-John Libbey (collection « Polémiques »). Cet ouvrage fait suite à la Confcap 2015, et ses contributions visent à faire connaître et vivre la controverse autour de la reconnaissance de la personnalité juridique de toute personne dans des conditions d’égalité dans la Convention de l’ONU, l’abolition de tout système légal de prise de décision pour autrui qu’elle implique pour certains et la contestation de cette interprétation par d’autres. Afin d’éclairer les enjeux sociaux, normatifs, politiques, professionnels, ou encore familiaux que cette controverse soulève, l’ouvrage donne la parole aux chercheurs, aux acteurs de terrain, aux professionnels et aux personnes concernées.


Un chapitre de livre « Contrainte et consentement en santé mentale »

L’ouvrage, intitulé « Santé mentale et souffrance psychique », est publié en 2018 aux Editions CNRS sous la direction de I. Coutant et S. Wang. Livia Velpry et Benoît Eyraud y rédigent un chapitre « Contrainte et consentement en santé mentale », résultat de la recherche menée collectivement entre 2013 et 2016 par le collectif Contrast.


« Représentations civiles » en exposition et en production suite à la Confcap2017

La démarche Représentations civiles, initiée au sein du collectif Contrast, à travers les programmes Regulcap et Capdroits, a pour ambition d’interpeller sur la question de l’exercice des droits et des protections des personnes fragilisées ou en situation de handicap. Elle se déploie en deux volets qui ont été présentés pour la première fois lors de la Confcap2017 : exposer et produire.

Exposer : « Comment souhaitez-vous mettre en image ou en son, la situation d’exercice des droits qui vous a marqué ? » Telle est la consigne de départ des ateliers participatifs photo et audio, proposés aux groupes Capdroits de Lyon-Feydel, Paris-Descartes et Bordeaux, entre avril et octobre 2017. Cela donne aujourd’hui, présentés, une vingtaine de photographies sélectionnées et trois courts diaporamas sonores. Le détail d’un objet, la posture des corps, un regard face caméra, un mot sur lequel on butte, ce cadrage inhabituel ou cette question donnée pour titre sont autant de moyens de dépasser des situations de vie, en les donnant à voir et à entendre. Le média permet une mise à distance et une mise au travail, que cette exposition a pour but de partager et débattre.

Vous pouvez avoir un aperçu de cette exposition à travers un diaporama sonore visible sur youtube.

Produire : Les personnes participantes à des espaces de forum capdroits ont été invité.e.s à produire une Carte socio-artistique de représentation civile. Cela consiste à remplir un formulaire et à se faire tirer le portrait.

En empruntant ici un détour par l’image, il s’agit de susciter la réflexion sur l’exercice des droits en contexte de vulnérabilité. Accorder à quelqu’un.e son droit à l’image, n’est-ce pas comparable à la situation d’avoir à déléguer une partie de ses droits à un.e représentant.e légal.e ?
Ces productions seront diffusées au printemps 2018 en lien avec la publication scientifique et citoyenne Confcap.


Capdroits aux rencontres soignantes en psychiatrie

Dans une centre de congrès comble, plus de 800 soignants ont assisté aux 3es Rencontres Soignantes en Psychiatrie organisées  à Lyon (Rhône) par la revue Santé mentale, en partenariat avec le collectif Contrast, sur le thème « Isolement et/ou contention : quelles perspectives cliniques ? »

Au cours de l’intervention inaugurale,les membres du groupe Capdroits « Feydel », Elisa Javazzo et Safir, entourés de Nadji Roubi, Yannick Varcin, et du trinôme capdroits-feydeliens, ont présenté leurs expériences et leurs analyses de la mise en contention et de l’isolement en psychiatrie.

Ils ont souligné en quoi ces pratiques leur semblaient pouvoir être acceptables dans certaines situations d’urgence (crise, tentative de suicides, peut-être provocations…), et ont souligné combien la manière dont elles étaient mises en œuvre étaient le plus souvent inacceptables (manque d’écoute, de dignité…), et ont proposé des réflexions alternatives. La projection du volet « représentations civiles » et l’illustration des « clés de bras » par les feydeliens ont permis à Eric Péchillon, maître de conférences en droit public, de réagir sur le cadre juridique de ce geste contraint… pour indiquer qu’aucune jurisprudence n’existait sur ce geste qui préoccupe pourtant beaucoup les professionnels soignants. Si de nombreux retours informels ont souligné l’intérêt de leur présentation, aucune question ne leur a été posée par le public, un psychiatre ayant alors pris tout l’espace d’échange pour dénoncer, dans une intervention polémique, le positionnement très « culpabilisateur » de la HAS.

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